Fièvre de Malte en transplantation rénale : a propos d’un cas - 20/09/16
Résumé |
Introduction |
La fièvre de Malte est une anthropozoonose due à des coccobacilles du genre Brucella, de diagnostic clinique souvent difficile vu la diversité et la non-spécificité des signes.
Observation |
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 32ans, transplanté rénal en 2013 à partir d’un donneur vivant apparenté, sa mère HLA, semi-identique sur néphropathie d’origine indéterminée. L’induction était basée sur le basiliximab, méthylprednisolone et à l’entretien : tacrolimus, mycophénolate mofétil et prednisone. L’évolution fût marquée 18mois après par une maladie de Kaposi, en rémission sous inhibiteurs M-Tor avec une fonction correcte du greffon. Ayant présenté une symptomatologie infectieuse sévère (fièvre 40°C, frissons et sueurs nocturnes profuses) sans signe d’appel clinique évident à hémocultures négatives. Une pneumopathie postéro-basale bilatérale a été objectivée sur une TDM thoracique, rebelle aux antibiotiques. Devant la thrombopénie et la cytolyse hépatique, une infection au CMV a été suspectée avec mise sous ganciclovir. Vu la persistance du tableau, un lavage broncho-alvéolaire a identifié une levure bourgeonnante : Candida albicans d’où la mise sous fluconazole puis voriconazole mais en vain… Les sérologies virales, le test quantiFERON–TB Gold ainsi que les bacilloscopies étaient négatifs. La sérologie Brucellienne (EAT, Sérodiagnostic de Wright) était revenue fortement positive. Le germe Brucella melitensis Biovar 3 a été isolé sur milieux spécifiques. Le diagnostic de Brucellose aiguë septicémique a été retenu, l’apyrexie a été obtenue sous bi-antibiothérapie : doxycycline pendant 8semaines et streptomycine pour 15jours. Cependant, des thromboses veineuses superficielles aux membres supérieur et inférieur ont été objectivées nécessitant l’anticoagulation.
Discussion |
La brucellose demeure à l’état endémique mais est extrêmement rare en transplantation rénale. Quatre cas uniquement ont été rapportés dans la littérature. La thérapeutique est mal codifiée, vu le haut risque d’interactions et de rejet par conséquent.
Conclusion |
Le but de la bithérapie anti-Brucellienne est de prévenir la focalisation et d’éviter les rechutes, un monitoring strict de l’immunosuppression s’impose en transplantation rénale.
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Vol 12 - N° 5
P. 383-384 - septembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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